Le paludisme est l’un des grands fléaux de notre temps. Malgré une diminution de 47% des décès par rapport à 2000, en 2013, il a touché près de 200 millions de personnes et en a tué 587 000 (estimation). Les populations les plus touchées se trouvent en Afrique subsaharienne, parmi lesquelles les enfants sont les premières victimes. Cependant, près de la moitié de la population mondiale est exposée à la maladie : l’Asie, l’Amérique latine et, dans une moindre mesure, le Moyen-Orient et certaines parties de l’Europe sont également affectés. En 2014, la transmission du paludisme concernait 97 pays.
A ce jour, des traitements médicamenteux ont été mis au point, basés sur l’artémisine, substance active de l’armoise annuelle, ou artemisia annua. Source de polémique, cette plante est pourtant utilisée depuis 2000 ans en médecine chinoise et ses effets ont été prouvés.
Qu’est-ce que le paludisme ?
Le paludisme (également appelé malaria chez les anglo-saxons) est une infection parasitaire transmise par un moustique anophèle contaminé. L’insecte pique principalement entre le crépuscule et le petit matin.
Il existe 4 types de paludisme humain:
- Plasmodium falciparum
- Plasmodium vivax
- Plasmodium malariae
- Plasmodium ovale
Les symptômes
Les symptômes du paludisme ne sont pas instantanés, ils se manifestent à partir de 7 jours ou plus après la piqûre (plutôt à partir de 10 à 15 jours). Ils comprennent la fièvre, les maux de tête, les frissons et les vomissements. Leur manifestation pouvant être de nature modérée, il est parfois difficile de lier les symptômes à l’infection. Pourtant, il est important de les repérer rapidement car s’il n’est pas traité dans les 24 heures, le Plasmodium falciparum peut entraîner de graves conséquences, jusqu’à être mortel. Une détection rapide de l’infection permet également de limiter la transmission du paludisme.
Prévention et traitement du paludisme
Les solutions médicamenteuses de la médecine allopathique
A ce jour, il n’existe aucun vaccin efficace contre le paludisme, même si des recherches sont en cours. En matière de prévention, il est conseillé par les médecins de tout d’abord éviter les piqûres de moustiques. Ensuite, la médecine allopathique conseille de prendre des médicaments pour empêcher l’apparition des manifestations du paludisme (chimioprophylaxie). Cependant, ces derniers comportent des contre-indications.
En traitement du paludisme, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) préconise la prise d’un ACT : association médicamenteuse comportant de l’artémisine. Deux molécules sont associées dans sa composition : une molécule semi-synthétique dérivée de l’artémisinine et une molécule synthétique ayant pour rôle d’augmenter l’effet de la première mais aussi de retarder l’apparition de résistances.
L’artemisia, une plante connue depuis 2000 ans
Elaborée pendant les années 2000, la solution ACT est basée sur l’usage de l’artemisia… Pourtant, ce n’est pas une nouveauté, les chinois utilisent cette plante depuis 2000 ans pour le traitement des fortes fièvres et du paludisme !
Le plus ancien témoignage de son utilisation figure dans un texte appelé « Recettes pour cinquante-deux maladies », datant de 168 av. J.C, découvert dans une tombe datant de la dynastie Han. Une des recettes explique « comment faire tremper les feuilles et les branches de la plante de qing hao (artemisia) dans l’eau pendant une nuit, puis boire cette eau en tant que traitement contre le paludisme ».
Ge Hong mentionne également la plante dans son ouvrage intitulé « Manuel de prescriptions pour les situations d’urgence », datant du début du IVe siècle, tout comme l’herboriste Li Shizhen, dans son « Grand Traité d’herbologie », écrit entre 1552 et 1587. Li Shizhen écrit : la préparation doit consister en « une touffe de feuilles, recueillie au printemps ou en été, macérée puis pilée avec un pilon dans un mortier pour en extraire le jus ».
Mais c’est en 1967 que des recherches scientifiques pour le traitement du paludisme ont été lancées par Mao Tsé Toung, en conséquence des ravages faits dans les rangs de l’armée nord-vietnamienne. Le programme secret de recherches, appelé « projet 523 », était basé sur l’étude des traitements de la médecine traditionnelle chinoise. Les résultats ont permis de crédibiliser les vertus de l’artemisia contre le parasite.
La mission fut confiée par l’Académie de Médecine Traditionnelle Chinoise à Youyou Tu, une jeune pharmacienne chinoise de 36 ans. Au cours de ses recherches qui ont duré une dizaine d’années, cette scientifique a isolé une substance considérée comme l’élément actif de l’Artémisia annua, et lui a donné le nom d’artémisine (ou Qinghaosu, le suffixe su signifiant « la substance). Ce n’est qu’en 1981 que l’artemisine sera exposée et reconnue à Pékin, lors du 4ème congrès du Groupe de Travail Scientifique sur la Chimiothérapie du Paludisme, sponsorisé par le PNUD, la Banque Mondiale et l’OMS. Les grandes firmes pharmaceutiques s’emparèrent alors de la découverte et produisirent les dérivés semi-synthétiques connus : artésunate hydrosoluble, arthémeter liposoluble, aboutissant en 1986 à la mise sur le marché des premiers médicaments à base d’artémisine. En 2004, l’OMS recommanda mondialement son utilisation en association avec d’autres molécules « classiques » (les ACT, ou Artemisinin Combined Therapy).
ACT ou artemisia ?
Aujourd’hui, l’OMS déconseille la prise de l’artemisia en monothérapie, soit la plante « pure ». L’organisation craint que son usage étendu ne développe une résistance chez le parasite. Pourtant, chez les peuples prenant traditionnellement l’artemisia sous forme de tisane ou de poudre, aucun cas de résistance n’a été avéré.
L’ACT est donc mis en avant par les autorités sanitaires mais il faut savoir que certains médicaments à action plus lente sont connus pour être devenus inefficaces en face du Plasmodium Falciparum. D’autres sont contrefaits et circulent sur les marchés. La conservation des médicaments pose également problème : la durée d’utilisation de l’artémisine et surtout de ses dérivés n’est que de quelques semaines lorsque la température ambiante atteint plus de 35°.
Comment prendre l’Artemisia en traitement du paludisme
L’artemisia peut être utilisée en prévention et en curation du paludisme. En monothérapie, sa prise se fait en tisane ou sous forme de poudre. La poudre est la solution la plus efficace car elle conserve toutes les vertus de la plante.
Vous trouverez des gélules d’artémisia en vente sur le site des Laboratoires Bimont :
La prise des gélules commence une semaine avant le voyage. Continuez la prise pendant le voyage. Au retour, si aucune fièvre n’est apparue après 15 jours, vous pouvez arrêter le traitement. Si vous avez de la fièvre ou d’autres signes de paludisme, allez voir votre médecin mais n’arrêtez pas le traitement.
Posologie : 2×2 gélules par jour, matin et midi.
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Bonjour,
J’ai commandé de l’artemisia annua chez vous, ne supportant pas la Malarone. J’en ai parlé à mon médecin traitant qui m’a demandé si des essais probants avaient été réalisés en double aveugle avec cette plante. L’artemisia est-elle vraiment aussi fiable que la MAlarone ou autre nivaquine.
Pourriez vous me rassurer sur les conditions de culture, séchage…. garantissant la qualité de ce produit ?
Merci, bien cordialement
Bonjour,
Comme évoqué dans l’article, l’artemisia contre le paludisme est un sujet très polémique. Je suis étonné de la réponse de votre médecin, qui devrait être au courant qu’en 2015, le prix Nobel de médecine a été décerné à une chercheuse chinoise ayant étudié et mis à jour les vertus de l’artemisia contre le paludisme!! (découverte reprise par les grandes firmes pharmaceutiques qui ont créé les médicaments actuels) Il est donc difficile de trouver des études officielles et approuvées par les médecins conventionnels. Toutefois, celles-ci existent et ont faites à petite échelle par des organisations diverses (associations humanitaires, médecins dans pays touchés, etc). Je vous invite à lire cet article à ce sujet : http://www.slate.fr/story/73443/oms-contre-tisane-anti-paludisme-malaria.
Concernant notre complément Artemisia, cette plante est cultivée en Chine. Nous avons les certificats de non-irradiation et cette plante séchée est certifiée sans pesticides, sans métaux lourds et sans adjuvants. Après importation, la plante subit un deuxième contrôle dans notre pays, le complément est ensuite façonné et conditionné en France.
Bien cordialement.
Bonjour,
Est-ce que l’artemisia annua est à votre connaissance utilisée pour traiter (voire prévenir ?) le chikungunia ? J’ai fait une recherche sur le web mais je suis bredouille…
Précision : j’ai quand même trouvé deux pages ventant le même produit (vendu à un prix exorbitant) combinant l’artemisia annua à d’autres éléments pour le traitement du chikungunia :
http://www.nutrav.com/_p/prd1/3017394021/product/chikungunya
http://naturalnewremedies.com/healthcare/chikungunya-treatment/
Mais c’est en anglais et je cale sur la compréhension du texte…
Bonjour,
L’artemisia annua a fait l’objet d’études pour le traitement du paludisme. Je n’ai pas connaissance d’études concernant son efficacité contre le chikungunia malheureusement et n’ai pas entendu parler de cet usage… Bien à vous.
Renvoi: Boycott de l’industrie pharmaceutique sur l’Artemisia annua (un anti paludisme)
J’habite en Côte d’Ivoire, non loin d’Abidjan. Notre climat est chaud et humide: maximum 33°, pluviométrie abondante.
Pensez-vous que l’artemisia peut pousser ici et qu’on pourrait vulgariser cette plante parmi la population, pour l’utilisation en poudre ou en tisane?
Léo Pauels
bonjour oui cette plante a sa variante l’artemisia africa qui pousse très bien cordialement
Est ce que çà remplace efficacement les traitement conseillés par les médecins lors des vaccins internationaux comme la Malarone si je me souviens bien du nom ou de la Nivaquine que j’ai pris en 1987 et qui m’avait » super bien protégé »
Bonjour,
est-ce que l’artemisia peut êtreprise par un enfant de 5 ans ?
En effet, je pars à Zanzibar en février 2019 et je ne souhaite pas « gaver » mon enfant de médicament aux effets indésirables importants.
Merci pour votre réponse.
Renvoi: La médecine chinoise est-elle efficace ? - Tendance Santé, le blog des médecines complémentaires